Ce matin, alors que je préparais le petit déjeuner de mes garçons, je me posais comme chaque jour, chaque heure, chaque minute… une question.
Bein oui, on ne se refait pas…
A laquelle j’apportais une réponse dans la foulée…
Ouf de soulagement, je me suis posée une question et j’y ai répondu dans la foulée!!!
Mais non, ce serait trop simple ! Bien évidemment quelques secondes après je remettais en question cette réponse!!
Et oui, je doute.
Je doute que les céréales bio que j’achète pour mes enfants soient vraiment bien meilleures pour la santé que les céréales chocamachin.
Oui, parce que ma maman m’a fait douter. « Tu sais Emilie, j’ai vu un reportage à la télévision sur les céréales, c’est vraiment plein de cochonneries ! Il y a plein de sucres et de graisses dedans… Il n’y a rien de tel que du pain et de la confiture ! »
Remarque à laquelle j’ai répondu : « Oui, ils mangent des céréales chocamachin.. Mais au moins ils déjeunent!! »
Cette remarque anodine m’a donc fait douté et j’ai finalement acheté des céréales bio (je me souviens encore de ma tête lorsque j’ai vu le prix au kilo…. )
Maintenant, je doute non seulement des apports nutritionnels (le gras et le sucre bio restent du gras et du sucre…) avec en plus une problématique économique…
Bien évidemment, je vous cite un exemple ici sans impact. Mais, c’est à peu près le cheminement que j’ai au quotidien sur beaucoup de sujets.
Pendant des années je me suis jugée..
“Mon Dieu, si je pouvais être sûre de moi, ne pas me poser de questions…. “
Fonce!! Mais fonce!! Arrête de cogiter !!! Prends une décision !!!
Pendant des années j’ai admiré les gens qui avaient des convictions. Qui me semblaient savoir où ils allaient. Qui lorsqu’ils avaient pris une décision n’en dérogeaient pas.
Un jour, un ami m’a permis de voir les choses sous un autre angle (il se reconnaîtra..).
Il m’a permis de prendre conscience du fait que le doute c’est finalement le mouvement, c’est la vie.
Sans le doute il n’y a pas de remise en question, pas de créativité, pas d’inventions, pas de questionnements (on en serait encore à penser que la terre est plate !).
Et il m’a fait voir les certitudes sous un autre angle…Les certitudes enferment, isolent, immobilisent. Se remettre en question est une preuve d’ouverture d’esprit, de flexibilité, d’adaptabilité.
Du coup, je me plais à dire qu’il n’y a rien de pire que les certitudes…
Là où le doute devient problématique c’est lorsqu’il bloque l’action.
Lorsqu’aucune décision ne devient possible par peur de se tromper. Lorsque notre rêve de perfection nous immobilise.
Il y a une nuance considérable entre le doute qui interroge, qui fait avancer et le doute de la peur qui immobilise.
Je terminerai cet article par cette citation :”Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. Friedrich Nietzsche.”