Ha le confinement !
A moins que vous ayez vécu reclus dans une grotte durant ces 6 derniers mois, vous avez forcément entendu parler de ce fameux confinement. Maudit pour certains, bénéfique pour d’autres.
Seulement voilà, certaines entreprises se sont vues révéler au grand jour tous les dysfonctionnements qu’elles gardaient là, dans un coin, parfois même sans en avoir l’intention.
Il existe des entreprises au sein desquelles des personnes sont employées uniquement pour assurer la gestion du risque en cas de situation de crise, spécialisées dans l’anticipation du risque. Cependant, ce n’est pas le cas partout !
Alors comment expliquer le fait que certaines entreprises aient pu maintenir leur activité, ayant presque à appuyer sur un bouton pour mettre tous leurs salariés en télétravail sans panique aucune, lorsque certaines ont dû redoubler d’efforts, de sacrifices et de sueur pour mettre 4 employés en télétravail, et 2 au chômage partiel ?
Le confinement a été à double tranchant pour toutes les entreprises. Les unes ont confirmé leur organisation travaillée en amont, quand les autres ont révélé au grand jour les dysfonctionnements béants qu’elles ne soupçonnaient parfois pas. Certaines en étaient, elles, pleinement conscientes.
Et c’est là que ça devient problématique. Que les dirigeants le sachent ou non, ces dysfonctionnements ont été source de stress et parfois de mauvais résultats tant pour eux que pour leurs salariés.
- Les salariés ayant dû travailler en télétravail ont eu pour la plupart deux options : Retrouver le même rythme de travail qu’au bureau, la même autonomie et affirmer leur implication au sein de l’entreprise, grâce à la confiance que cette dernière leur accorde.
- Se retrouver dans une situation infantilisante, parfois humiliante, lorsque l’employeur, par manque de confiance et par peur que son employé ne fasse plus rien une fois chez lui, le surveille dans ses moindres mouvements virtuels, jusqu’à l’appeler quand il n’est pas connecté.
Cherchez l’erreur. D’ailleurs, nous aurons l’occasion d’en reparler dans le prochain article !
Cependant, ce qui m’a profondément marquée lors de cette période, ce sont les entreprises dont les dirigeants ont profité du chômage partiel, alors que leurs employés télétravaillaient, sans que cela puisse s’expliquer par une baisse d’activité. Se vantant même parfois d’avoir réalisé un chiffre d’affaire alors jamais atteint.
Où peuvent alors bien se retrouver les salariés dans les valeurs des entreprises ne leur faisant pas confiance, ou les ayant mis à pied de manière injustifiée ?
Toutefois, beaucoup d’entreprises ont, à l’inverse, renforcé le sentiment d’appartenance de leurs collaborateurs en affirmant des valeurs fortes de solidarité et d’entraide, et ce, en ne recourant pas au chômage partiel, ce qui aurait pu être une solution de facilité.
Mon métier de coach étant spécialisé dans l’accompagnement des salariés, inutile de vous préciser que le bien être de ces derniers est majoritairement lié au fonctionnement de leur entreprise.
Grâce à un accompagnement des dirigeants et une réorganisation en amont, il est alors beaucoup plus facile de réaliser des transitions, qu’elles soient forcées, comme avec la crise du Covid-19, ou choisies.
L’adaptation d’une entreprise à toutes les situations est la clef de sa réussite. Et l’intervention d’un coach professionnel est bien souvent nécessaire pour prendre du recul sur son organisation.
Mais ne vous méprenez pas, toutes les entreprises n’ont pas été révélatrices de dysfonctionnements, bien au contraire.
Le télétravail a d’ailleurs pour certaines été un réel test pour valider, voire développer, leur organisation interne, en externe.
J’aborderai donc ce vaste et passionnant sujet qu’est le télétravail dans le prochain article : rendez-vous dans 15 jours !
Louise Ballereau ; Emilie Lagon